VA-T-ON VERS LA FIN DE LA REGLEMENTATION BANCAIRE MONDIALE ?
Faut-il dire adieu aux accords de Bâle et à l’idée même d’accords mondiaux de surveillance bancaire fixant des exigences minimales en matière de fonds propres ? De nombreuses personnes bien informées le pensent. Les recommandations du comité sont depuis longtemps attaquées de toutes parts, en particulier sur les rives occidentales de l’Atlantique.
Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, la FED se sentira encore moins encline à contrarier les milieux financiers malgré les faillites de la Silicon Valley Bank et de quelques autres établissements de taille moyenne.
En Europe, le climat n’est pas non plus beaucoup plus favorable à l’élaboration de règles. Emmanuel Macron a déclaré à la Commission européenne que, l’UE ne pouvait pas être la seule zone économique au monde à appliquer Bâle 3. Quant au nouveau chancelier de l’Echiquier britannique, il a fait valoir que les régulateurs devraient faire davantage pour promouvoir la compétitivité et la croissance.
Et tôt ou tard, les pays qui ont déjà mis en œuvre de nouvelles règles – comme l’Australie et Singapour – commenceront à crier à l’injustice, et le processus pourrait alors s’effondrer complètement.
Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni seront obligés de faire une pause pendant l’hiver boréal. Les Etats-Unis auront un nouveau secrétaire au Trésor, Scott Bessent, et l’Union européenne un nouveau commissaire aux marchés financiers, Maria Luís Albuquerque. Tous deux devront prendre leurs marques. Mais ils devront aussi se réunir rapidement. Les enjeux sont considérables.
Source : Allnews.ch