Un petit vent nouveau souffle sur l’assurance…
Les mois de mai et juin sont riches en réunions, assemblées, conventions de toutes sortes. Les dirigeants sont invités à délivrer leurs messages, préciser leurs pensées ou donner des perspectives.
Les discours, cette année, laissent entendre une petite musique différente teintée d’un optimisme lucide car si 2021 a été une bonne année, les perspectives sont nettement moins favorables. Sans céder à un pessimisme hors de propos la prudence est de mise, mais elle n’obère pas un volontarisme nouveau.
De fait, la manière de parler du client s’est infléchie. Celui-ci est moins une abstraction et donc plus une réalité tangible et importante car sa fidélité est indispensable à la stabilité des résultats. Cela incite à faire de sa confiance un intérêt supérieur. Le corollaire en est un nouveau regard sur les réseaux de distribution et les intermédiaires en particulier. Il est vrai que la période récente a montré que dans l’adversité l’interrelation humaine est sans équivalence et que sur ce terrain, ils sont inégalables.
Les difficultés rencontrées par des acteurs de l’assurtech (Lemonade, Root insurance), que l’on créditait d’importants succès à venir, montrent que, s’ils conservent d’indéniables perspectives, ils ne vont pas renverser la table, au moins à moyen terme. Mais ils auront consommé beaucoup de cash…
Du coup, une dynamique nouvelle et très perceptible. Les réseaux traditionnels affirment leur présence, leur développement est réel et leurs effectifs se renforcent. Au point d’ailleurs que certains mutualistes (Harmonie) passent de relations d’affaires installées, certaines depuis de longues années, à des partenariats structurés. Les assureurs ne sont pas en reste et redeviennent conquérants. De la MAIF à AXA et Allianz en passant par Aéma groupe ou encore Thélem assurances et le groupe Prévoir les politiques de conquête sont en train de devenir la norme.
C’est de bon augure, la concurrence est un moteur puissant de progrès et d’innovation. Les clients ont tout à y gagner.
Henri DEBRUYNE