La Covid 19, où en sommes-nous ? Les marchés résistent, les organisations se maintiennent et les clients sont servis
La Covid 19 aurait pu mettre les marchés sous cloche. Il n’en est rien, ils bougent. Les acteurs de la banque et de l’assurance sont en mouvement.
Beaucoup retiennent leur souffle, attentifs aux conséquences à court et moyen terme sur la santé et aux dégâts sur le tissu économique. Ils craignent, à juste titre, les conséquences évidentes sur les comptes d’exploitation des entreprises et sur les résultats techniques des assureurs. Le brouillard persiste, mais chacun pressent que le choc sera sévère et certains s’inquiètent.
Pour autant, la résilience de l’organisation de l’assurance reste forte. Globalement, il n’y a guère de chute de chiffre d’affaires, ni d’envolée des sinistres sauf ponctuelle, certaines garanties d’assurances de personnes et les pertes d’exploitation. Les réseaux de distribution ont continué à servir leurs clients et se sont plutôt bien adaptés aux circonstances. D’autant mieux qu’ils y étaient préparés. Les supports technologiques ont permis de basculer dans le télétravail sans difficultés majeures. D’ailleurs, il ne semble pas que les clients en aient souffert outre mesure. Bien au contraire, des réseaux ont enregistré des flux d’affaires soutenus. Le pire n’est pas survenu, n’en déplaise aux esprits chagrins. Alors peut-être demain ? Nous verrons bien, pour l’instant rien ne permet de l’anticiper.
Pendant ce temps-là, les restructurations se poursuivent sans être intimidées par l’environnement, poursuivant allègrement des mouvements engagés depuis plusieurs années. Les décideurs et les investisseurs ne varient pas de ligne, affichant un relatif optimisme. Dans l’environnement des mutualistes, les rapprochements s’intensifient. Le courtage est animé par des mouvements d’ampleur qui signent un dynamisme certain. Lequel n’est pas l’apanage des plus importants d’entre eux, puisque le nombre de courtiers dont c’est l’activité principale, continue de croître. Les agents ne sont pas en reste puisque leurs effectifs progressent après avoir connu une longue période de réduction.
Certes, la période est délicate, les relations avec certains clients sont tendues et personne ne sait vraiment dans quel état le secteur de l’assurance sortira de cette crise. Néanmoins, nous sommes loin du sauve qui peut que d’aucuns dessinent. Ce qui devrait donner une certaine sérénité pour aborder les temps qui viennent et trouver les solutions à des questions de plus en plus ardues telles la baisse des taux, la solidité financière des assureurs et les périmètres de garanties. C’est dans ces périodes que s’affirment ou se révèlent les vrais capitaines. Ceux qui ne s’appesantissent pas sur ce qui n’est plus, mais recherchent les nouveaux équilibres capables de sortir des ornières et de rester inséré dans la marche du monde. Ceux dont le volontarisme entraîne les équipes et les rassure. Espérons que beaucoup se révèlent, nous en avons besoin.
Henri DEBRUYNE