« GLOBAL SURVEY » 2023 – DES EXPORTATEURS PLUS PRUDENTS ET INQUIETS DES RISQUES D’IMPAYES
L’an dernier à la même époque, la principal tendance mise en exergue par l’enquête annuelle d’Allianz Trade auprès de 3000 entreprises exportatrices aux États-Unis et en Europe était le retour d’un certain pessimisme. Cette année, si les entreprises restent majoritairement optimistes sur leurs perspectives export, c’est la crainte d’une remontée des délais de paiement et des risques d’impayés qui ressort du Global Trade Survey 2023.
Côté perspectives d’activité à l’export, les entreprises françaises sont particulièrement optimistes : elles sont 76 % -à peine un point de moins qu’en 2022- à parier sur une augmentation de leurs activités exportatrices, soit, avec les Espagnols (77 %), le plus fort pourcentage parmi les Européens, loin devant les Allemands (55 %), les Polonais (60 %) ou les Italiens (65 %). La raison principale en est une meilleure résilience face à la crise énergétique, même si la prudence reste de mise : les répondants anticipent un ralentissement de leurs activités export, en ligne avec le contexte économique mondial dégradé. On observe également un moindre appétit pour la conquête de nouveaux marchés à l’export.
Du point de vue des risques qui préoccupent les entreprises, c’est clairement la crainte d’un allongement des délais de paiements et d’une remontée des impayés à l’export qui ressort du sondage ; s’y ajoute la crainte de perturbations des supply chains, moins fortes qu’au plus fort de la crise sanitaire, mais qui se poursuivent avec des facteurs divers : ainsi 75 % des répondants estiment que leurs activités export seront impactées de façon modérée à significative par des obstacles logistiques et sociaux, les prix élevés de l’énergie et le coût du transport.
Enfin, les entreprises exportatrices misent avant tout sur leur trésorerie (47 %), le crédit bancaire (45 %) et les délais de paiement (44 %) pour financer leurs développements à l’export, même si la hausse des taux d’intérêt et des conditions d’accès au crédit plus dure met leur trésorerie à rude épreuve. Une nouveauté : l’engouement pour le Buy Now, Pay Later (BNPL). Cette méthode est citée par 38 % des répondants comme moyen de financer les ventes export, avec en tête … les Français (43 %).
Source : MOCI