Déconfiner ! Une seule voie, l’action

par | 14 Mai 2020 | Humeur

Déconfinés ? Enfin pas tout à fait, mais il est temps de passer à autre chose. Ne serait-ce que pour se démarquer de cette période pendant laquelle l’assurance a été sérieusement chahutée.

Depuis quatre jours, la France sort de cet engourdissement qui l’accable depuis deux mois. Pour l’assurance et ses représentants, il est temps d’aller de l’avant. Il faudra bien sûr tirer des enseignements de cette crise dont elle sort discréditée alors même que l’essence de son métier est d’aider ses clients à affronter leurs difficultés. Pour l’instant, il faut recommencer à regarder devant soi.

En premier lieu, il faut revenir dans l’action. Bien que l’immense majorité des forces commerciales n’aient pas cessé de servir leurs clients, il faut qu’elles se remettent dans le sens de la marche. C’est leur nature profonde et c’est ainsi qu’elles sortiront de cette période de langueur sinon de doute qui, quoi que l’on en dise, s’est installée. Ensuite, il est très important de rencontrer les clients avec un discours clair qui n’escamote ni les difficultés rencontrées ni l’indispensable rigueur que nécessite la gestion des opérations d’assurances. En cela, la lettre de Patrick Evrard* est un bon exemple. Enfin, ces deux mois de confinement ont entrainé un trou d’air d’activité qu’il faut compenser le plus rapidement possible.

Les clients seront contents que leur interlocuteur prenne de leurs nouvelles avec un discours qui dépasse, sans les nier, les conséquences du Covid-19. Les intermédiaires qui ont maintenu les contacts pendant le confinement relatent avoir été bien reçus par des personnes qui avaient du temps à leur consacrer.

Sans attendre de tirer des leçons de la période récente, deux enseignements majeurs émergent déjà. Le premier est la vertu de la proximité. Pas seulement géographique, même si manifestement elle retrouve du lustre, mais surtout la proximité relationnelle qui démontre, une nouvelle fois, que le digital ne peut pas tout. Ce dernier et les outils qu’il met à disposition ont permis à l’activité de ne pas s’arrêter, au télétravail de prendre le relais sans souci majeur. Une prouesse incontestable qui a rendu possible la poursuite de l’activité, mais au service de l’interrelation physique qui a assuré l’essentiel.

Le second enseignement est celui de l’autonomie des acteurs de terrain. Elle a garanti la fluidité des opérations. Les acteurs ont d’autant mieux vécu cette période qu’ils avaient la capacité d’agir dans un cadre bien établi. C’est devenu un truisme de le dire, mais pour autant il se heurte à l’immobilisme bureaucratique de nombreuses organisations.

Il reste à espérer que le retour à la normale n’évacuera pas ces bénéfices qui sont en réalité autant de leviers pour l’avenir.
* Président de l’Agéa

Henri DEBRUYNE

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