IA GENERATIVE – L’AUTORITE DE LA CONCURRENCE REND SON AVIS

par | 1 Juil 2024 | Brèves

Après 5 mois d’étude du fonctionnement concurrentiel du secteur de l’IA générative, l’Autorité de la concurrence rend son avis. Elle apporte un éclairage sur le fonctionnement interne et les liens qui unissent les différents acteurs du marché tout en démarrant une réflexion sur ce que pourrait devenir ce secteur tant prisé depuis l’arrivée de ChatGPT.

L’avis fait le constat d’un éventail d’acteurs présents tout le long de la chaîne de valeur de ce secteur, à commencer par les géants technologiques. « Alphabet et Microsoft sont présents sur l’ensemble de la chaîne de valeur, tandis qu’Amazon, Apple, Meta et Nvidia sont seulement présents sur certaines couches spécifiques. A côté d’eux, des développeurs de modèles – start-up et laboratoires de recherches spécialisés en IA, comme Anthropic, HuggingFace, Mistral AI et OpenAI, avec des partenariats noués au fil du temps. En amont, d’autres acteurs – tout aussi importants – existent : les fournisseurs de composants informatiques comme Nvidia et les fournisseurs de services cloud tels qu’AWS, GCP ou Microsoft Azure. De ces acteurs découlent certaines barrières mises en place – naturellement ou non – par ces derniers.

Pour limiter ces barrières, l’Autorité de la concurrence émet donc une liste de 10 recommandations impliquant la Commission européenne et la DGCCRF. Elle estime notamment impératif d’offrir un accès plus égalitaire à la puissance de calcul et aux données

La dernière proposition est l’une des plus importantes : « il convient d’assurer une meilleure transparence des participations minoritaires dans le secteur ». A l’occasion de l’obligation d’information des concentrations prévue à l’article 14 du DMA, la Commission pourrait en effet demander des informations sur les participations minoritaires détenues dans le même secteur d’activité que la cible.

Selon le président de l’Autorité de la concurrence, « cet avis va servir de grille de lecture et d’analyse pour les différents acteurs du marché ». L’Autorité précise par ailleurs que ses recommandations ne nécessitent pas d’initiative législative et visent plutôt à favoriser la dynamique concurrentielle du secteur. Toutefois, pour l’Usine digitale il semble qu’il soit déjà trop tard pour prévenir, le message ayant plutôt des airs de rappel à l’ordre, rappel dont bon nombre d’acteurs technologiques n’ont que faire.

Source : L’Usine digitale

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